Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE TOUR DAVID
16 décembre 2013

Et le tour continue !

Le dernier article s’arrêtant à l’entrée de Reims, j’y suis désormais !

Une entrée facile dans la ville, plus facile de Lyon ou Strasbourg par exemple. Arrivée dans la rue Liberger, la belle cathédrale est face à vous. J’ai de la chance aujourd’hui, il fait ciel bleu, sans nuages et avec un soleil rayonnant.

Cette cathédrale de Reims, de style Gothique dont la façade extérieure est actuellement en rénovation.

DSC_0057 DSC_0064

DSC_0067

On peut y admirer au total les 2 303 statues ainsi que 88 animaux.

Le premier Roi de France à être sacré fut Louis le Pieux, surnommé le Débonnaire. Il est le fils de Charlemagne (sacré Roi le jour de Noël de l’an 800 à Aix la Chapelle je crois). Louis le Pieux déclara qu’un roi n'est roi que s'il est catholique et sacré à Reims avec la Sainte Ampoule. Il aurait dit à l’archevêché de Reims peut après qu’il a été sacré Roi au même endroit qu’un autre Roi du même nom que lui a était jugé digne de la grâce du baptême…faisant référence à Clovis, son aïeul.  

Clovis est baptisé Roi des Francs (« baptisé » car Païen d’origine, il se convertit au Catholicisme. Il y entrevoit de nombreux avantages à épouser la cause de la religion officielle de l'ancien Empire Romain). Les fouilles menées ont permis de découvrir un « baptistère » au cœur de la cathédrale, mais au niveau inférieur et interdit au public. C’est grâce à une onction sur le front du visage, sur les épaules et sur les mains qu’il devient Roi. Et cette huile sacrée utilisée se prête à l’onction divine. En effet, l’archevêque Saint Rémi utilise le « saint crème » mais il y ajoute un baume solide apporté dans une fiole ou « ampoule » par Dieu lui-même, et ceci par l’intermédiaire d’une colombe. Quelques gouttes de cette huile sacrée sont conservées encore aujourd’hui par l’Archevêché de Reims. Cette Sainte ampoule (le contenant) fut cassée lors de la révolution vers 1793 et perdue. Une autre personne mais je ne me souviens plus de son nom, aurait récupéré quelques gouttes sur le sol et fut entreposé dans une « sainte ampoule », dont on peut y voir le coffre dans le Palais de Thau. (Fermé lors de ma visite)

Le Palais de Thau est juste à côté de la cathédrale. « Thau » signifie la lettre « T » dans l’alphabet grec, et rappelle l’architecture de cet ouvrage en forme de « T ». Il est aussi appelé le palais épiscopal. C’est ici que les Rois venaient séjournés lors de leurs sacrements.

L’intérieur de la Cathédrale est plus sombre que celle de Strasbourg, elle est moins éclairée mais plus majestueuse, et aussi plus mystérieuse.

DSC_0073Elle subit de nombreuses mutilations lors de la première guerre mondiale, notamment le 4 septembre 1914 quand les Allemands entrèrent dans Reims. Le 19 septembre 1914, suite à un bombardement, l’échafaudage situé sur le portail nord s’enflamme et le feu se communique à la charpente de l’édifice. Une poutre de l’échafaudage en feu s’effondre et décapite l’ange. Sa tête tombe sur le sol quatre mètres plus bas et se brise en une vingtaine de morceaux, soigneusement ramassés et mis en sécurité. Après la guerre, à partir des fragments d'origine, un moulage est réalisé (il est conservé au musée des monuments français) et la tête est reconstituée que vers 1926. Le sourire énigmatique de cet ange devient rapidement le symbole de la ville de Reims. Il porte depuis le nom d' « Ange au Sourire », appellation emblématique de la ville de Reims.

Et cet incendie laissa perplexe les architectes car pour refaire une charpente, il faut du bois. Mais les quatre années de guerre ont laissés des traces dans les forêts (et le mot est faible). C’est donc une structure en ciment armé. Et pour subvenir aux besoins financiers, l’Eglise fait appel aux dons. Et la famille ROCKEFFELLER est le principal mécénat.

DSC_0071Je fais le tour de la nef, et je me dis que je marche dans les pas d’une cinquante Rois de France qui sont venus se faire couronnés. L’Histoire de France à travers ses rois.

Je quitte Reims avec quelques biscuits roses de la maison Fossier, grande spécialité sucrées. Mais aussi des biscuits « Charles VII », dont son histoire remonte à son sacre de Roi  à Reims en 1429. Il fut à cette occasion accompagné de Jeanne d’Arc. Il y eut de grands festins et les soldats emportèrent pour la route des pains d’épices et aussi des biscuits !

Je trace la route. J’arrive au Val d’Europe en fin de journée, en région parisienne, à côté de Disneyland Paris. Après quelques courses, je m’installe enfin.

 Le lendemain, Mardi 10 décembre, il fait très froid et il faut dégivrer manuellement le pare-brise J

Je me ballade pour y visiter notamment le « Musée de la Grande Guerre » à Meaux. Fermé le Mardi…ma déception est grande quoique. J’apprends que l’entrée plein-tarif est de 10€. Alors c’est l’heure de mon coup de gueule. Le mausolée de Lénine à Moscou, le mémorial des soldats Australiens à Melbourne, voir de ses propres yeux la constitution des Etats Unis à Washington DC, le musée « Te papa » à Wellington en Nouvelle Zelande : GRATUIT ! Une participation est demandée à l’effort pour la conservation et l’entretien des lieux, car le principe est simple : Apprendre !

La culture est et doit être accessible à tous. En France, nos musées sont payants et c’est bien dommage ! Il faut payer pour apprendre…est-ce normal ? Alors oui il y a des tarifs réduits pour les enfants, ou pour les handicapées, ou pour les chômeurs. Une classification des genres que je sous-entends comme discriminant. L’Histoire de France avec un grand « H » doit être accessible à tous citoyens. Alors je ne suis pas si déçu car j’en ai beaucoup appris sur place mais quand même. Et de vous à moi, un musée fermé en pleine semaine…c’est pour éviter les heures supplémentaires ?

Du coup, je me suis promené dans les allées de Disney Village, sans rentrer dans les Parcs. J’ai profité des grands écrans pour voir le dernier Disney « REINE DES NEIGES ».

Au lendemain, c’est sous un soleil radieux mais un ciel pollué que je quitte Marne la vallée. En effet, la pollution aux fines particules est au niveau 9 sur une échelle de 10. Elle durera plusieurs jours. Pour y remédier, la vitesse est diminuée de 20km/h sur les routes. J’arrive sans difficultés en Picardie, à Compiègne. Et quelques encablures plus tard, j’arrive dans une mythique clairière, celle où fut signés deux armistices. C’est un des rares lieux où l’Histoire s’est écrite deux fois.

Premièrement, c’est la première guerre mondiale. Après neuf millions de morts selon les bilans de l’époque (mais il faut je pense compter plus), le 11 Novembre 1918 est signée l’Armistice. Elle fut signée par le Maréchal de France FOCH, dans une clairière tout près de Compiègne, dans un  wagon…

DSC_0084

Mais retour en arrière, en 1913. Deux séries de wagons restaurants, soit 37 voitures, sont commandés par la Compagnie internationale des wagons-lits et livrés à partir de 1914. Comme les wagons et voitures de l'époque. En septembre 1918, dans le cadre des réquisitions de temps de guerre, elle revient aux ateliers de Saint-Denis pour être transformée en voiture-salon-bureau. La voiture (mais sur rail) s’accroche le 29 octobre au train du Grand Quartier général à Senlis, pour la mise à disposition du maréchal Foch et de l’Etat major.

Le 7 Novembre 1918, le train fut acheminé dans la forêt de Compiègne. C'est ce lieu isolé mais peu éloigné du front et du Quartier Général allié pour les négociations de l'armistice entre les Alliés et les Allemands. Ce site, qui deviendra plus tard la Clairière de Rothondes, était équipé de deux voies ferroviaires, distantes d'une centaine de mètres et reliés à la ligne de Compiègne. Mais j’apprends aussi qu’un second train fut aménagé pour abriter la délégation allemande.

DSC_0088Les négociations furent menées dans la voiture-salon et le 11 novembre entre 5 h 12 et 5 h 20 du matin, après une ultime séance débutée à 2 h, elle fut signé avec une application sur le front fixée à 11 h du matin. Dans le musée, il y a peu de photos qui sont prises, le Maréchal Foch les ayant interdites, pourquoi je ne sais pas !

Le musée de l’armistice (où d’ailleurs son site internet est très moche et horrible) est aussi dédié aux soldats morts pour la France. Aussi il y a une attention plus particulière au dernier soldat Français tombés au champ d’honneur. Il s’agit d’Augustin Trébuchon, mort d’une balle dans la tête. Je me suis interrogé sur le fait qu’un homme mort le 11 Novembre 1918 soit enterré et dont l’inscription sur sa pierre tombale soit inscrite « mort le 10 Novembre 1918 ». Ce n’est pas une erreur mais à l’époque, il était inconcevable de mourir le jour de la victoire. Il est le dernier soldat mort lors de la grande guerre mais aux yeux de l’Etat civil, il est mort la veille de sa mort…bizarre !

C’est un jour de gloire qui arrive comme le dit Rouget de l’Isle dans la Marseillaise ! L’Allemagne est vaincue. L’armistice ne dure que 36 jours reconductible, le temps de l’élaboration du traité de Versailles, qui sera signé dans la Galerie des Glaces au château de Versailles en 1919.

DSC_0096DSC_0091

Mais savez-vous que l’armistice de 1940, qui fut signé au même endroit a été choisi par Hitler lui-même. Le wagon fut sorti du musée de l’époque, pour cela il a fallu casser un mur pour être acheminé au même endroit qu’en 1918. Hitler veut humilier la France de sa défaite.

Le 21 juin 1940, Hitler accompagné de plusieurs hauts dignitaires allemands comme Göring, se rend sur place quelques heures pour le début de la négociation d'armistice, lequel sera signé le lendemain,  le 22 juin 1940.

Dans cette clairière, au milieu de mes photos, j’y fais la rencontre d’un Historien. Il me dit qu’à l’endroit où je me tiens Hitler était là en 1940. Du coup je m’écarte un peu ! on discute ensemble de Pétain, un autre homme dont il était question la veille au soir à la télé sur France 2. (Un jour, Une Histoire).

Après signature de l’armistice et donc du premier jour de la collaboration, le wagon fut en deux jours chargé sur une remorque pour être transféré sur une autre voie ferroviaire, celle qu’il l’emmènera à Berlin, en Allemagne. Il sera exposé pendant des jours pour soulever des fonds. Mais la tragique histoire de ce wagon prendra fin en Allemagne en 1944. De peur que les Alliés ne remettent le grappin dessus, l’Armée Nazie le brûlera dans le bourg de Crawinkel. Un comble pour une armée qui a accumulé de nombreux trésors dans le monde, par le pouvoir ou par la force.

Dans ce musée, il reste quelques vestiges du fameux wagon épargnés du feu, comme des lettres en métal, ou une rampe d’accès. Allez, je quitte cette clairière à l’histoire bien remplie pour rejoindre la Normandie, toujours suivi  d’un nuage de pollution aux fines particules.

20131212_103814

Et j’arrive à Rouen. Belle ville mais mal guidé par mon GPS, je me retrouve bloqué dans une artère commerçante bondée de gens cherchant les cadeaux noël. C’est finalement avec l’aide de locaux que j’arrive à sortir facilement du labyrinthe et je trouve un parking souterrain qui s’appelle « La pucelle ». C’est le surnom donné à Jeanne d’Arc. Née vers 1412 en Lorrain, elle est une héroïne de l'histoire de France, une chef de guerre et sainte de l'Église catholique, connue depuis l'époque comme « la Pucelle d'Orléans ». Elle prétendait avoir reçu de la part du royaume des cieux une mission, celle de délivrer la France de l'occupation anglaise. Menant des batailles, conduisant le dauphin au sacre à Reims, il a contribuée ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent Ans. Rien que ça !

Mais elle est capturée et condamnée pour hérésie à être brûlée vive en 1431 par les Anglais. Plus tard en 1456, un procès conclura à son innocence et Jeanne d’Arc sera élever au rang de martyre. Jeanne d'Arc est devenue une icône en France, cette personnalité mythique a inspiré une multitude d’œuvres littéraires, historiques, musicales, dramatiques et cinématographiques dont celui de Luc Besson. Son exécution lente et cruelle (rappelons que nous sommes au Moyen-Age), sera établie sur la place du Vieux Marché. Et pour éviter toute … ces ossements et ses cendres seront jetées dans la Seine. C’est dans ce fleuve Français qu’à lieu la Grande Armada.

Je passe la nuit à deux pas de la place Vieux Marché, dans un Best Western. J’ai droit à un tarif préférentiel pour travailler dans la chaîne mais j’aurai préféré payer plus pour mieux dormir, car l’ascenseur était mon voisin de chambre. Mais le petit déjeuner m’a été offert alors j’oublie tout ! Surtout qu’ils possèdent des pancakes avec sirop d’érable, le régal ! Mais je constate que les gens ne savent pas se servir d’un presse agrumes…comme quoi c’est partout pareil !

Je n’ai pas beaucoup de route à parcourir aujourd’hui, alors je profite d’un détour par Deauville, ses planches, sa plage, son cinéma. A ce propos, viendra dans quelques jours un spécial « chabadabada », surprise à venir.

Visiter Deauville ainsi que d’autres places importantes en France en hiver, c’est avoir plus de place, plus de temps, moins de bruits, et plus de calme.

DSC_0099 DSC_0102

DSC_0106 DSC_0116

Je traverse les marais Normands, nommés Bocage Normands. Dans ces longues prairies, j’y trouve de quoi s’évanouir devant un camembert, un véritable, au lait cru, affiné avec soins, qui a du caractère. La dame me l’a vendue 2€ ! Comme quoi dans ces petits coins, c’est moins cher que l’industriel ! pensez-y, mangez local !

J’arrive devant un pont métallique, symbole de l’opération PEGASUS. Il est pour moi la porte d’entrée dans cette page de l’histoire, le jour de la plus grande opération militaire que le monde ait connue, celle du débarquement de Normandie le 6 Juin 1944.

DSC_0265 DSC_0137-001

J'arrive à Courseulles-sur-mer. Depuis l'appartement d'un particulier que j'ai loué, j'ai la vue sur la Manche. Ici C'est Juno Beach, une des quatres plages du D-DAY.

20131212_213925En attendant, pour ce mettre dans le bain, je regarde "LE JOUR LE PLUS LONG".

Forcément !

A suivre...

Bien à vous,

 

David

Publicité
Publicité
Commentaires
LE TOUR DAVID
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 33 250
LE TOUR DAVID
Newsletter
Archives
Publicité